MIGRATION CLANDESTINE: FACE À LA RÉTICENCE DES JEUNES
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MIGRATION CLANDESTINE: FACE À LA RÉTICENCE DES JEUNES

Appelée aussi migration irrégulière,  la migration clandestine est le déplacement des personnes d’un pays pour s’installer illégalement dans un autre pays dont ils ne sont pas originaires. Depuis plusieurs années, l’Afrique de l’Ouest est confrontée à un départ en vagues successives de jeunes qui souhaitent aller de l’autre côté de la Méditerranée. La Guinée n’est pas en marge de ce phénomène.

À l’aube de la chute du régime libyen dirigé par le Colonel Mouammar Kadhafi en 2011, des milliers de jeunes africains en majorité de l’Afrique subsaharienne ont pris la route de la Libye, pour tenter de rejoindre l’Europe. La porosité des frontières maliennes a occasionné également ce flux massif d’immigrants.

En Guinée, nombreuses sont les familles ont vu leurs enfants partir à la recherche de l’Eldorado. Un voyage qui ressemble à un saut dans le vide. Cette problématique exprime le désarroi d’une jeunesse abandonnée à son sort. 

Les jeunes candidats à l’immigration, résument le motif de leur départ au manque d’emplois, le chômage, la pauvreté entre autres.

Il n’est pas rare d’entendre des propos figés que portent les candidats à l’immigration à savoir :

-“Partir de rien pour devenir quelque chose”, est souvent l’idée qui revient dans leurs échanges au jour le jour. Pour eux, l’Europe est l’endroit idéal pour gagner sa vie.

-“Mourir ou réussir” constitue le second mot de passe que brandissent les candidats à l’immigration. Pas question de vivre l’éternelle routine communément appelée “À la guinéenne”. Armés de pessimisme, ils estiment que leur avenir ne se trouve pas en Guinée.

– “La vie ou la mort, tant pis pour les conséquences” est également l’autre slogan qu’affichent les prochains migrants. Un sacrifice qui est celui de se donner à fond même au prix de la vie, juste pour rejoindre l’occident.

De tels sentiments ont poussé beaucoup de jeunes guinéens à traverser le désert jusqu’à la mer méditerranée, faisant de cette dernière, l’un des plus grands cimetières contemporains. Plusieurs clandestins y ont laissé leurs vies.

Nous ne pouvons passer sous silence des supplices que certains d’entre eux ont subi. Les multiples sensibilisations portent fruits mais à date, le résultat visé n’est pas encore obtenu. 

Plusieurs clandestins guinéens bloqués en Libye, au Maroc et en Algérie refusent de croire que l’avenir n’est pas lié à l’aventure. Ils veulent à tout prix rejoindre l’Europe.

MOHAMED DIAWARA

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