Le phénomène de l’immigration clandestine est devenu ces dernières années une véritable problématique en Afrique de l’ouest de façon générale et de manière particulière en Guinée. Cela malgré les multiples conséquences liées aux pertes en vie humaine. Elle touche en grande partie les jeunes qui veulent aller coûte que coûte, même au péril de leurs vies.
Plusieurs rencontres et sensibilisations ont été organisées par des ONG pour dissuader les candidats à l’immigration clandestine mais ces sensibilisations se sont révélées infructueuses.
Ces candidats à l’immigration clandestine fondent comme raison de leur départ du pays pour l’océan : la précarité de la vie, la carence de l’emploi, le chômage généralisé, les difficultés d’accès aux systèmes éducatifs performants pour ne citer que ceux-là.
« C’est normal que les raisons citées ci haut soient une cause pour fuir la Guinée, mais il faut choisir la voie légale. Comment justifier des pratiques de certains qui prennent de l’argent pour emprunter la route du désert et de l’océan ? ces sommes d’argent ne pouvaient-ils pas servir de capital pour certains d’entre eux qui veulent investir dans l’entrepreneuriat jeune ?», s’interroge un observateur qui a souhaité garder l’anonymat.
Pour mettre fin à cette pratique qui a pris de l’ampleur notamment en Guinée, des mesures idoines doivent être prises par les gouvernants pour détruire les réseaux qui facilitent ce trafic estime notre interlocuteur.
«Pour freiner cette immigration irrégulière, les gouvernants doivent revoir leur politique de gouvernance qui va permettre aux jeunes diplômés de trouver de l’emploi, aider les porteurs de projets à trouver des financements afin de réaliser leurs rêves ici en Guinée. Il faut également détruire les réseaux qui facilitent le déplacement des jeunes candidats à l’immigration. Et aux parents d’arrêter de pousser leurs fils à prendre le chemin de l’immigration à travers les critiques et injures qu’ils profèrent envers les enfants, en les comparant aux autres jeunes qui sont en Europe».
Il reste à savoir si cet appel sera compris par les autorités concernées. À quand la jeunesse guinéenne sera consciente du danger de l’immigration clandestine ?
MOHAMED DIAWARA