Migration Irrégulière: Guinée-Algérie, un enfer au beau milieu du trajet
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Migration Irrégulière: Guinée-Algérie, un enfer au beau milieu du trajet

La migration irrégulière est devenue un phénomène dont tout le monde parle régulièrement.

Selon l’OIM, les pays de l’Afrique de l’Ouest notamment la Guinée font partie des plus grands pourvoyeurs de migrants en Europe.

Pour commencer, les migrants qui empruntent la voie irrégulière sont considérés comme des hors la loi, maltraités, leurs droits sont bafoués et ils subissent plusieurs formes d’injustices.

Tout au long du trajet du Sahara jusqu’à la Méditerranée, ils sont amenés à surmonter un très grand nombre de difficultés dignes d’une traversée de l’enfer.

Pour rallier les côtes maghrébines afin de pouvoir s’embarquer pour la Méditerranée, les migrants doivent faire recours à des passeurs (réseau clandestin) qui leur permettront de s’embarquer.

Ces passeurs les extorquent injustement de l’argent, les kidnappent, les asservissent ou les revendent comme des esclaves s’ils refusent de payer. De fois, ils les embarquent dans des destinations non convenues mais tout ceci n’est rien comparé à ce qu’ils traverseront au cours du trajet.

Le désert du Ténéré, la souffrance à ciel ouvert

Durant la traversée, les migrants Guinéens ayant choisi de rejoindre l’Algérie devront passer par le désert du Ténéré, l’un des plus chauds déserts d’Afrique à travers la ville Agadez.

Selon Wikipédia : Le désert du Ténéré est une région hyperaride de plaines sableuses avec un climat particulièrement sec, chaud et ensoleillé toute l’année et la vie végétale en est totalement absente. Les températures moyennes maximales sont supérieures à 40 °C entre 5 et 7 mois, et même plus dans les régions les plus chaudes et des températures maximales absolues de 50 °C sont possibles en été.

Sans oublier aussi le niveau d’insécurité dans ce désert dû à la présence de bandits qui attaquent les convois de force, les dépouillent et les abandonnent sur place sans indication de route, ni moyen de survie.

Moussa, un immigrant encadré par l’OIM témoigne en ces termes : « Nous étions montés au bord d’un camion qui devait nous amener en Algérie, mais une fois arrivé au désert, ils nous ont laissé là en nous menaçant avec des armes.

Nous avons marché plus de 03 jours dans le désert, notre eau était devenue imbuvable tellement la chaleur. Mon ami avec lequel j’avais voyagé depuis le début est mort sous mes yeux. J’avançais mais j’avais perdu tout espoir de m’en sortir vivant »

Une fois en Algérie et rares sont ceux qui y parviennent : une nouvelle vie de maltraitance, d’insécurité, ainsi que de sous-exploitation dans les chantiers. Tout cela avec l’incertitude d’être rapatrié à n’importe quel moment.

Alors toi qui me lis, es-tu prêt à risquer ta vie, faire souffrir ta famille pour affronter toutes ces difficultés alors qu’il existe d’autres moyens plus sûrs ?

Lansana Diakité

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